mardi 22 mars 2011

La Coalition des Clowns Psychopathes. santé en danger


ATTENTION
Certaines images présentées via les liens de cet article sont très choquantes

La Coalition

des Clowns Psychopathes

Alors que la Coalition des Clowns Psychopathes lance une nouvelle guerre humanitaire “pétrole contre dommages collatéraux civils” (et quelle coïncidence: le jour anniversaire du lancement de la seconde guerre d’Irak par le Président George Bush, le 20 mars 2003!) et que les médias à la solde de la mafia globaliste ont sifflé la fin de l’alerte nucléaire, peut-on encore dénoncer décemment, une fois de plus, les méfaits du Nécro-Codex Alimentarius?
Alors que les guerres à l’uranium sévissent depuis 66 ans, allons-nous fermer les yeux, une fois de plus, lorsque la Coalition des Clowns Psychopathes lancera des bombes libératrices à uranium appauvri sur la Libye comme ils l’ont fait pour le Kosovo, le Liban, l’Irak et l’Afghanistan?
Alors que la plume radioactive de Fukushima est en train de se répandre sur tout l’hémisphère nord, allons-nous laisser la mafia globaliste nucléariser la biosphère et la planète entière et la laisser contaminer l’atmosphère, les océans, les nappes phréatiques et les sols (donc les légumes, les fruits, les céréales, etc) et mutagéner à jamais l’espèce humaine?
Alors que les pesticides sont en train de détruire inexorablement la race humaine, allons nous laisser les multinationales et les Etats nous imposer leur Nécro-Codex Alimentarius?
Pour mémoire, c’est en novembre 1961 (et non pas en 1963) que le Codex Alimentarius fut confié à la FAO et à l’OMS, deux commissions de l’ONU strictement inféodées aux multinationales de l’agrochimie et de la pharmacie. Rappelons que 1961 fut non seulement l’année des premiers essais nucléaires Français mais aussi l’année de la création de l’UPOV, de la PAC, de l’OCDE, l’année de lancement des pseudos “révolutions vertes” et l’année du remaniement du GNIS. L’année 1961 fut véritablement un très bon crû pour les Autorités.
Grâce au Codex Alimentarius, les multinationales et leurs valets d’Etat ont pu imposer, aux peuples de toute la planète, les chimères génétiques, les fertilisants de synthèse et les pesticides (herbicides, fongicides, insecticides, nématocides...). Grâce au Codex Alimentarius, les multinationales et leurs valets d’Etat vont maintenant réguler les plantes médicinales et les compléments alimentaires au bénéfice de l’industrie, en général, et de l’industrie pharmaceutique, en particulier.
Quel est le dénominateur-détonateur commun entre le “nucléaire civil”, les bombes à uranium appauvri et le Codex Alimentarius: c'est une Humanité Cancérisée et Mutagénée.
Que faire? Devons-nous signer la pétition “Défense des médecines naturelles” mise en ligne par un groupe d’industriels courageux mais anonymes? L’ennui avec les pétitions virtuelles, c’est que les psychopathes ne peuvent pas s’en servir pour allumer leur barbecue.
Les lecteurs et lectrices intéressées par cette problématique de “défense des plantes médicinales et des compléments alimentaires” sont invitées à consulter les divers articles de Sylvie Simon, de Thierry Thévenin et de Michèle Rivasi sur le site de Liberterre, dans la rubrique Nécro-Codex.
L’un des premiers numéros de la “Gueule Ouverte” titrait en octobre 1973 “Quelle Terre laisserons-nous à nos Enfants?” On pourrait tout aussi bien titrer, aujourd’hui, “Quels Enfants laisserons-nous à notre Terre?”
Des enfants affamés, pesticidés, cancérisés, stérilisés, mutagénés, vaccinés, virtualisés… mais baignant dans la béatitude parce que libérés par la Coalition des Clowns Psychopathes.
N’est-il pas grand temps de déclarer ouverte la chasse aux prédateurs?

Allons-nous attendre que l'industrie alimentaire lance une nouvelle certification et de nouveaux cahiers de décharge pour nous proposer "notre poison quotidien" sur un mode "non-radioactif", ou sur un mode "légèrement radioactif au césium 137" ou bien sur un mode "pouvant contenir de légères traces de plutonium"?

Ou bien préférons-nous attendre que Monsanto, et autres multinationales de la Mort, nous proposent des semences génétiquement modifiées pour résister à la radioactivité des sols et des nappes phréatiques?  

lundi 21 février 2011

Randonnée en ECOSSE

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Que ce soit sur les forums ou à l’occasion de conversations entre randonneurs, il est stupéfiant de constater à quel point l’Ecosse attire et fascine. Mais cette portion nord du Royaume-Uni n’est ni uniforme et ni homogène, loin de là. Force est de constater à quel point les paysages peuvent changer en quelques dizaines de kilomètres. D’une immense plaine chargée de souvenirs de batailles, vous passerez d’un bond à une montagne ardue ou une plage déserte. Quoi de mieux qu’un périple en l’Ecosse sur les trois principaux sites de Rando (Ben Nevis, Ile de Skye et Canal Calédonien) pour s’y forger un avis trempé comme l’acier des sabres des Highlanders ? Une boucle du sud au nord de l’Ecosse avec en prime, de nombreuses haltes au pied de magnifiques châteaux datant parfois du XIIe siècle. En route pour le pays du Whisky, des cornemuses … et de la Rando !
L’Ecosse attire souvent comme un aimant les passionnés de Moyen-âge ou les aficionados de culture celtique. Mais cette partie du royaume de la couronne d’Angleterre semble toujours assez lointaine. Par la route, on s’imagine souvent devoir passer de longs jours pour y arriver. Qui plus est, le climat y est également un argument peu engageant. Mais comment expliquer alors, l’attraction de ce pays aux multiples lacs et à la forme aussi dentelée que les couvre-guéridons de nos aïeuls. Farouchement déterminé à éviter les foules et les températures caniculaires, je décidais de répondre favorablement à l’invitation de Walk in Scotland, le site Internet dédié à la Rando de l’Office du tourisme écossais, et d’embarquer femme et enfants en direction des Highlands (voir carnet de route). Le but de cette mission « pour le seigneur », étant de visiter les trois sites incontournables de la Rando locale, ainsi que la fine fleur des châteaux écossais. A noter pour finir à ce sujet, que bon nombre de ces monuments proposent des parcours plus ou moins difficiles en marge de leur visite (voir encadré). Alors si vous partez en direction de l’Ecosse, et que vous n’avez pas peur des fantômes, prévoyez large, au moins deux à trois semaines, vous ne serez pas déçus et vous reviendrez à coup sûr… humide, mais sous le charme de cette partie située à l’extrême nord de l’Angleterre. Suivez le guide !

Ecosse Pratique

En dehors de savoir que les anglais et écossais roulent à gauche, ce qui n’est pas si difficile d’ailleurs, il y a peu de différences entre nos pays. Sauf peut-être au niveau des horaires, car dans les petites villes, ne comptez rien trouver d’ouvert après 17 h 30. A part les pubs ! L’office du tourisme d’Ecosse dispose d’un site parfaitement construit et sur simple demande, une carte des campings locaux vous sera adressée par courrier. Pour les accros du GPS, il convient toutefois de se méfier, car de nombreuses routes secondaires sont quasiment à une voie, mais pas de panique, les écossais sont d’une courtoisie époustouflante et il existe de fréquentes aires de croisement.

A quelques kilomètres de Fort William, l’une des plus importantes villes d’Ecosse, se dresse le point culminant du pays. Avec ses 1 343 m d’altitude, le Ben Nevis n’est pas à proprement parler aussi impressionnant qu’un sommet des Alpes. Et pourtant, compte tenu des conditions climatiques locales, parfois dantesques, cette montagne est devenue le graal des randonneurs européens. A tel point que le John Muir Trust, une organisation quasi étatique chargée de mettre en valeur la nature sauvage écossaise, en a fait son quartier général. A quelques encablures du fameux pont des Jacobites, cher à Harry Potter, cette montagne est au centre d’incroyables infrastructures Outdoor fonctionnant été comme hiver.

Au paradis de l’Outdoor !

Côté Rando, les possibilités sont quasi inépuisables, plusieurs centres d’accompagnement (souvent les relais de nombreux voyagistes) vous accueilleront tout autour de Fort William. La montée sur le Ben Nevis étant en général le clou d’une semaine de Rando allant crescendo. Le jour de notre arrivée, au départ de cette ascension nous avons croisé une joyeuse troupe de polonais sabrant le champagne. Après une drôle de conversation en anglo-franco-polonais (et utilisant largement nos mains), nous avons appris que ces randonneurs venaient de pulvériser le record de la Rando du Ben Nevis. Le surlendemain, les guides du « Glen Nevis Visitor Centre » accompagnés de cadors locaux rendaient la monnaie de leur pièce aux polonais, qui dès le lendemain tentaient à nouveau l’ascension, mais sans succès. Tout ce petit monde se retrouvant chaque soir dans les Pubs du centre ville de Fort William pour se jeter une pinte derrière la cravate… Autant vous dire que l’ambiance y est festive et à 100% tournée vers la Rando.

Tous les chemins mènent...

Comme je vous le signalais plus haut, plusieurs structures locales se proposent de vous emmener sur le Glen Nevis Range, la zone entourant le Ben Nevis et rassemblant entre autres sommets : le Car Mor Dearg (1 223 mm) et le Aonach Beag (1 238 m). Mais sachez que ces structures, souvent associatives, ne rechignent pas à vous renseigner, même si vous partez sans elles. Des renseignements, vous en trouverez partout autour de Fort William, tant la Rando coule dans les veines des habitants. La rue principale, et piétonne, de la ville rassemble presque autant de magasins de fournitures de Rando que de pubs… C’est dire ! Pour ce qui est de l’Outdoor en général, sachez que l’été, le Nevis Range devient un centre névralgique du VTT de descente, et que l’hiver vous pouvez emprunter les mêmes pistes pour skier sans retenue ou randonner sur une superbe glace. A noter à ce titre, que les infrastructures de cette station sont dignes des stations familiales des Alpes ou des Pyrénées. Le Ben Nevis et ses environs sont aujourd’hui considérés comme une zone de Rando de très haut niveau, rassemblant cependant un panel complet de parcours allant du « Moderate » au « Free Climbing ». La meilleure période pour visiter cette région magique de la Rando étant de mai à septembre. Avant et après, prévoyez plus bien plus chaud qu’une Soft Shell !

A l’ouest de l’Ecosse, l’Ile de Skye est devenue en quelques années une sorte de Mecque de la Rando. Attirant autant les « crapahuteurs » locaux que les étrangers, (nous y avons même croisé une mini troupe de japonais ultra affûtés), cette île est aussi ravissante que parfois repoussante. En clair et en décodé, tout dépend de la météo. Selon certains vieux iliens, l’hiver arrive souvent… courant juillet ! Un humour « so british » certes, mais avec une solide pointe de véracité ! Tout commence en franchissant la mer, sur une île cela semble trivial, mais sachez que vous pourrez le faire de deux manières différentes. En effet, depuis une quinzaine d’années un pont vient franchir le Loch Aish (on vous épargnera l’impossible et gutturale prononciation) à Kyle of Lochaish. A partir de ce point, vous aurez la possibilité de monter plein nord, vers Portree (la principale ville de l’Ile de Skye) et Uig, pour y découvrir les monts du Trotternish. Arides et battues par les vents, ces montagnes de quelques centaines de mètres d’altitude vous offriront de magnifiques sensations de solitude extrême. Au nord de cette digitation, le mémorial Flora Mc Donald achèvera la visite en beauté, face à une mer souvent déchaînée.

Attention aux Midgets !

Si la partie nord-ouest le l’île ne présente que peu d’intérêt, en dehors du château de Dunvegan, surplombant avec majesté le loch éponyme, le centre et la partie sud de Skye vous raviront. Si la culture celtique et les Dolmens font partie de vos passions, ne ratez pas le site de Dun Beag Broch et sa Rando de presque quinze kilomètres en bord de mer et partant du château. En toute fin de parcours, vous arriverez sur un ensemble de pierres alignées, qui bien que moins impressionnantes que les anglaises de Stone Edge, méritent cependant le détour. A noter qu’entre Struan et Drynoch, un peu au sud, vous trouverez de somptueuses plages pour bivouaquer en toute quiétude. Le camping « sauvage » étant plus que toléré en Ecosse, à condition de respecter la nature. Il faudra pourtant vous méfier… Entre l’aube et le lever complet du soleil, les Midgets, sorte de minuscules moustiques, commenceront leur bal. En effet, ces insectes quasi éphémères qui naissent dans la terre tourbée de l’Ile de Skye, vous attaqueront sans répit bras, jambes, cou et visage. Les anglo-saxons ayant toujours une réponse appropriée à tout problème, s’équipent tels des apiculteurs et protègent les enfants de moustiquaires intégrales.

Allons saluer les phoques…

Au sud de l’Ile de Skye, le climat change radicalement. Parmi toutes les randonnées possibles, il en est une que je vous recommande particulièrement si vous avez le pied marin. En prenant un bateau à Elgol, vous traverserez le Loch Scavaig pour arriver après une bonne trentaine de minutes de navigation sur l’île de Soay. L’attrait principal de cette Rando, au-delà du plaisir de prendre la mer, réside dans une rencontre très particulière. Sur le chemin et sur tout le parcours de la Rando, vous serez accompagné par une myriade de phoques. La première rencontre se fera sur les îlots qui précèdent l’arrivée sur le ponton de débarquement (parfois sportif selon l’état de la mer…), et se poursuivra sur les plages bordant l’île de Soay. L’autre sujet d’émerveillement local sera la multitude de cascades, dont certaines tombent directement dans la mer. A noter que cette Rando de trois heures environ, est classifiée en « Moderate Walks » par le merveilleux site Walking in Scotland, qui se doit de devenir votre bible lors de la préparation de votre voyage. Il s’agit là du premier niveau de difficulté introduit par les spécialistes de ce site. Une classification très fiable, que nous avons eu le temps de vérifier, et qui intègre également la longueur des Rando. Au retour, soyez précis afin de ne pas rater le bateau, un thé bien chaud vous sera servi à bord. Au final, j’avoue être resté sous le charme de l’île de Skye, une île à la fois sauvage et attachante. Même si les températures dépassent peu souvent les 5/10° le matin au mois d’août, les maximales flirtant avec une vingtaine de degrés à la même époque, la découverte de cette partie de l’Ecosse est un véritable concentré de bonheur… A vivre intensément.

En quittant Fort William, on peut soit prendre la route vers l’Ile de Skye et les Hébrides à l’ouest, soit rejoindre Glasgow au sud, soit viser la capitale Edinburgh vers l’est. Sans oublier la possibilité de s’offrir une formidable Rando de trois à cinq jours en filant vers le Nord et Inversess. La Great Glen Way longe le canal calédonien dont la principale particularité est de rassembler plusieurs Loch, en permettant aux bateaux d’éviter de faire le tour de l’Ecosse pour rejoindre la côte nord et ouest à partir d’Inverness. Rien de bien palpitant me direz-vous, si je ne vous signale pas que l’un de ces lacs est le fameux Loch Ness. Le loch le plus profond et donc le plus sombre d’Ecosse. Pas étonnant qu’à la fin des années 50, un monstre baptisé Nessie fit son apparition un soir de brume. Mythe ou réalité, ce loch est une pure merveille à longer, tout comme les canaux et les écluses qui composent le canal calédonien. Particulièrement celles de Fort William, sept écluses qui peuvent accueillir des bateaux de plus de 110 m de long. Tout au long du Loch Ness, vous marcherez sur une série de chemins balisés se situant en contrebas des routes et souvent au bord de l’eau. Les possibilités de bivouac y étant très nombreuses et sûres, particulièrement à l’approche des écluses, où vous trouverez de mini ports fluviaux et toutes les commodités, eau, douche, WC, mini commerces etc… Le point fort de cette Rando étant Drumnadrochit. Cette petite cité abrite le merveilleux Urquhart Castle, un château en ruine certes, mais disposant d’une vue imprenable sur le lac et le Loch Ness Center, un mini musée où nous avons rencontré Adrian Shine, son concepteur. Personnage charismatique et attachant, notre homme vise à résoudre les mystères du Loch Ness, avec la collaboration d’une bonne vingtaine d’universités dans le monde. Sachez enfin que très souvent Adrian (et sa longue barbe blanche) fait le guide au Loch Ness Center, n’hésitez pas à le demander, il adore parler le français…en tous cas…un peu de français. La sortie nord du Loch Ness vous conduira vers Inverness en longeant un magnifique canal, pour un dernier chemin balisé, mais sachez que si vous aimez les dauphins, vous pourrez pousser jusqu’à Fort Rose, à 15 km au nord d’Inverness, car le ressac les amène deux fois par jour avec la marée. Un spectacle exceptionnel sur un site non moins fabuleux où vous pourrez planter votre tente ou profiter des nombreux Bed & Breakfast locaux.

Carnet de route

Comment raconter un voyage de vingt jours en quelques lignes et autant de photos ? Pas facile… le pari était osé, faire une sorte de tour de l’Ecosse en commençant par le sud ouest, puis aller rendre une petite visite à Nessie et enfin remonter au nord et à l’est pour redescendre par la route du Whisky. Joyeux programme … surtout à fin isn’t it mon cher Watson. De loch en Loch, nous sommes arrivés à Fort Williams, au pied du Ben Nevis, la montagne la plus haute du Royaume avec ses 1 344 m. De là, à une heure de route, vous vour retrouvez dans l’univers d’Harry Potter sous le pont de Glenfinnan, où la vapeur du « Jacobite Train » vous emmènera jusqu’à Mallaig, face à l’île de Skye (comptez une semaine pour la découvrir). Par la suite, nous sommes remontés sur le bord est du Loch Ness (pas de route à l’ouste, comme cela c’était réglé), jusqu’à Inverness. Un conseil, laissez cette ville de côté, et poussez jusqu’au camping de Findhorn, où une communauté d’artistes travaillent face à la mer. Petit crochet ensuite par Aberdeen pour redescendre via Glamis et Balmoral en direction d’Edinburgh. Ce sera également une excellente occasion de profiter des fameux taxis anglais et de programmer une City Rando dans Edinburgh et d’assister au Military Tattoo, exclusivement au mois d’août. Au passage, pensez à visiter au moins une distillerie et le plus de châteaux possibles. Au chapitre des châteaux, Quelques noms en vrac … Stirling, Caerlaverock, Inveraray, Scone Palace, Glamis, Crathes et Cawdor sont des incontournables. Sur votre route, essayez également de croiser la route d’un « scottish game », sorte de jeux de bravoure et de force pratiqué par de grands gaillards en Kilt. A noter que chaque clan ayant son tartan, ou motif de kilt, jouez aussi à les reconnaître. Sachez enfin vous rappeler que l’on roule de l’autre côté de la route… et que les routes écossaises sont étroites (j’y ai laissé un rétroviseur droit) et que les distances se comptent en heures et non en kilomètres. Comme en Corse, le mauvais temps en plus… A ce titre, la meilleure période pour visiter l’Ecosse reste d’avril à juillet. Les nuits y sont très courtes et souvent arrosées … de bière.

Brittany Ferries : c’est pas claustro !

Si vous prenez la route pour aller en Ecosse, à un moment vous serez face à la mer. Pour rejoindre l’île de sa gracieuse majesté, vous pouvez passer par le tunnel sous la Manche ou prendre le bateau. Après plusieurs essais par le « Shuttle », je dois avouer que je préfère largement la solution du Ferry. Moins « claustro » et source de détente, ce passage en bateau a le mérite de clairement marquer le début de votre virée anglo-saxonne. Pour ce dossier Ecosse, nous avons emprunté les lignes de Brittany Ferries depuis Caen/Ouistreham, et je dois avouer que nous n’avons pas « senti » les cinq heures de traversée. Un petit film au cinéma du bord, un sandwich, un café, l’addition, quelques minutes au bastingage, et la traversée s’achevait. Franchement, sauf si vous êtes réfractaire à la mer, le ferry est une solution à la fois économique et des plus agréables

Texte : Hervé Berdah // photos : One Lap 2 Go & Visitscotland

Article publié dans la revue VOYAGEZ RANDO n°2 Octobre - Novembre - Décembre 2010 - avec son aimable autorisation



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dimanche 6 février 2011

ÂNE ET SYMBOLE

Contrairement aux idées reçues, l'âne n'est pas que le symbole de la bêtise... Loin de là. Il y eut deux courants de symboles sur cet animal.

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"La tête d'âne est symbole de Mithra, emblème de la fin de l'initiation. Dans un graffiti des catacombes on montre une croix surmontée de cette tête (étrange union qui semble nous confirmer la possibilité d'une fusion de certaines communautés du rite de Mithra dans le christianisme).


_ne_musicienDans une influence du rite de Mithra ne pouvons-nous pas inscrire cette insolite fête de l'âne qui subsistait en plein moyen-âge et où l'on dansait autour d'un âne ? Le conte initiatique de Peau d'âne repris par Perrault, mais bien antérieur, va nous montrer l'initiée revêtir tour à tour des robes de différentes couleurs pour finir par la peau d'âne... Dernière étape. Zoroastre, le Prophète Balaam ont un âne pour monture; dans l'antiquité il est la monture des sages et Jésus en chevauche un dans sa marche triomphale sur Jérusalem."








Peau_d_Ane_11"Peut-être serait-il bon avant de relire Peau d'Ane de feuilleter cet autre texte: L'âne d'or ou les métamorphoses, roman d'Apulée, ce philosophe latin d'origine africaine qui écrivait au deuxième siècle. Il y est raconté les transformations d'un certain Lucius depuis la chambre parfumée d'une prostituée de grand luxe jusqu'à l'athmosphère spirituelle d'un temple où le jeune homme se met en contemplation devant la statue de la déesse Isis. Une suite de métamorphoses accompagne l'évolution intérieure de Lucius. Celui-ci va plus loin que l'héroïne du conte de Perrault, il ne se revêt pas de la peau d'âne, il se transforme totalement en ce quadrupède et ce n'est que par l'intervention bénéfique d'Isis qu'il retrouve sa forme première."




Autun_Cath_drale_Saint_Lazare_31Mais revenons au conte de Perrault et au Roi propriétaire de cet âne (traduisons de cette si importante source de Sagesse, de Conseil, d'Initiation); ce Roi était nous dit le conteur "le plus grand et le plus aimé des monarques". Qui pourrait être désigné ainsi si ce n'est Dieu, oui, l'Éternel Dieu Très Haut.





Meillers__2_Mais alors, si nous avons bien reconnu Dieu en ce roi, comment ne pas reconnaitre en sa première épouse l'Humanité des temps anciens. Alors nous pouvons traduire ainsi le sens de Peau d'Ane.
L'Humanité nouvelle tente d'atteindre son plein épanouissement, chacun des appelés à cet état que certains appellent état de Rose-Croix et que l'Apôtre Paul désignait par: "la pleine stature du Christ", chacun de ces appelés doit "revêtir robe après robe", c'est à dire passer d'un enseignement à un autre jusqu'à ce qu'il soit enfin digne de revêtir la Peau d'Ane de l'Initiation absolue.




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le cheval symbolise la connaissance, l'âne a une mission spéciale: l'âne c'est la révélation.
Ce Maître âne, bien avant que Perrault ne le glisse dans son conte, des maîtres sculpteurs l'avaient ciselé dans la pierre tenant l'évangéliaire, comme dans la cathédrale de Strasbourg, ou jouant de la musique comme dans la cathédrale de Nantes; en chasuble ou en manteau de choeur, avec une mitre, avec une crosse, avec un rouleau, avec un livre, avec une flûte, avec une vièle, avec une trompette... Ce Maître âne est partout au lieu le plus apparent.
Étonnez-vous, étrangers au symbolisme, le bon Perrault rit dans sa barbe. Il a réussi à sauver le message asinaire en l'enveloppant dans un conte pour bambins. La Compagnie des Invisibles, la Secte des Dévots n'y ont vu que du feu et la police a laissé publier et diffuser l'histoire..."


"Ce qui étonnait les étrangers
c'est qu'au lieu le plus apparent
un maître âne étalait ses longues oreilles".

En effet - Perrault fait bien de nous le faire remarquer dans un clignement d'oeil aux initiés - pour un étranger, un profane, un non averti des choses du symbolisme, des secrets profonds des mystères antiques la question se pose: que vient donc faire un âne en tant de contes et récits ?
Et que fait, ici, cet âne en ce conte précis... dans le lieu le plus apparent ?
Enfin - posez-vous la question - que vient faire ici le mot: maître ?
Essayons de bien nous pénétrer du symbolisme de l'âne.

Le plus ancien crucifix que les archéologues ont su nous signaler est un graffiti bien curieux puisqu'il représente une tête d'âne surmontant une croix avec l'inscription: "Alexandre adore son Dieu". La place de l'âne dans la symbolique des premiers chrétiens fut toujours un sujet d'incompréhension pour leurs adversaires et les écrivain du paganisme accusent souvent les baptisés d'adorer une tête d'âne ou un dieu-âne.

Historiquement l'âne et l'anesse tiennent une grande place dans la vie des prophètes de l'ancien testament et des sages de l'antiquité. Les ânesses perdues de Samuel, l'ânesse de Balaam, monture de Zoroastre et tant d'autres. Quant à Jésus, il naît entre l'âne et le boeuf et il monte au jour de son triomphe des rameaux sur une ânesse et un ânon. c'est aussi sur une ânesse - la monture d'Isis - que Marie et l'enfant furent menés par Joseph en Egypte.

René Guénon a fait remarquer que c'est l'âne vaincu, dominé, monté qui est mis en valeur par la symbolique. C'est vrai mais il faut d'autre part souligner que comme pour le serpent, le symbole est toujours double.
Peut-être serait-il bon avant de relire Peau d'Ane de feuilleter cet autre texte: l'Ane d'or ou les Métamorphoses, roman d'Apulée, ce philosophe latin d'origine africaine qui écrivait au deuxième siècle. Il y est raconté les transformations d'un certain Lucius depuis la chambre parfumée d'une prostituée de grand luxe jusqu'à l'athmosphère spirituelle d'un temple où le jeune homme se met en contemplation devant la statue de la déesse Isis. Une suite de métamorphoses accompagne l'évolution intérieure de Lucius. Celui-ci va plus loin que l'héroïne du conte de Perrault, il ne se revêt pas de la peau d'âne, il se transforme totalement en ce quadrupède et ce n'est que par l'intervention bénéfique d'Isis qu'il retrouve sa forme première.

Mais revenons au conte de Perrault et au Roi propriétaire de cet âne (traduisons de cette si importante source de Sagesse, de Conseil, d'Initiation); ce Roi était nous dit le conteur "le plus grand et le plus aimé des monarques". Qui pourrait être désigné ainsi si ce n'est Dieu, oui, l'Eternel Dieu Très Haut.
Mais alors, si nous avons bien reconnu Dieu en ce roi, comment ne pas reconnaître en sa première épouse l'Humanité des temps anciens. Alors nous pouvons traduire ainsi le sens de Peau d'Ane.
L'Humanité nouvelle tente d'atteindre son plein épanouissement, chacun des appelés à cet état que certains appellent état de Rose-Croix et que l'Apôtre Paul désignait par: "la pleine stature du Christ", chacun de ces appelés doit "revêtir robe après robe", c'est à dire passer d'un enseignement à un autre jusqu'à ce qu'il soit enfin digne de revêtir la Peau d'Ane de l'Initiation absolue.
Encore faudra-t-il pour cela que le Roi consente à l'ultime sacrifice... Preuve d'amour au premier abord incohérente.

Robe couleur du temps, puis robe couleur de lune et enfin robe couleur du soleil: traduisez par corps physique, corps éthérique et corps astral.

- Voici l'Homme !
Non ! pas tout à fait. Il lui faut encore cette dernière vêture offerte par le plus grand des sacrifices.
Que l'âne soit un signe christique, c'est assez évident pour qui jette son regard depuis Bethléem où l'animal sacré est présent à la crèche, jusqu'à Jérusalem où Jésus triomphateur est monté sur lui comme l'avait prédit le prophète Zacharie (9,9): "Dites à la fille de Sion: Voici ton roi vient à toi débonnaire, monté sur une ânesse et sur un ânon, le petit d'une ânesse."
Vous nous direz, peut-être, que voici une bien étrange façon de s'exprimer.
Que veut bien nous faire entendre le prophète Zacharie en nous présentant cet Oint monté à la fois sur un ânon et sur une ânesse ?
Peut-on chevaucher deux montures en même temps ?
Non ! Sauf si par monture on entend une forme d'initiation.
Nous avons déjà expliqué que le cheval symbolisait la connaissance, l'âne a une mission spéciale; l'âne c'est la révélation, et l'âne et l'ânesse c'est la révélation de l'Ancien et du Nouveau Testament.
Le Christ a monté les deux.
Et le chrétien continue ce double chevauchement sans lequel la Bible ne serait pas complète. Au temps où Jésus entrait dans Jérusalem l'âne n'était encore qu'un ânon, depuis il a grandi par l'ajout des épîtres et du livre de l'Apocalypse.

La peau d'âne c'est la doctrine du Christ ramassée après la Crucifixion.

Car l'âne mourut; le roi le fit sacrifier par amour pour l'infante.

- "Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils Unique Jésus-Christ" (Jean 3,16).
L'infante du conte est en larme après cette mort. Le chemin de croix nous peint ces larmes des filles de Jérusalem.
Mais c'est alors que la Fée des Lilas intervient:
- "Que faites-vous là, ma fille, voici le moment le plus heureux de votre vie."
Entendons-nous bien, ce moment est un moment heureux dans la vision prophétique des choses. Pour l'instant l'infante devra continuer de fuir et de se cacher, et souffrir durant bien longtemps... Ce moment n'est donc un moment heureux que dans l'attente, l'espérance, la confiance en la promesse.
Pour que nous n'en doutions pas, Perrault ne fait pas faire cette annonce par n'importe qu'elle fée. C'est la Fée des Lilas qui intervient.
Et nous savons - nous l'avons appris dans la formation à l'Ordre mineur de portier - que le lilas c'est le violet de la liturgie, la mauve lumière de la préparation, le vêtemnt que revêt le prêtre les jours de Carême et d'Avent. La Fée des Lilas c'est donc en langage symbolique la fée des temps de pénitence; il n'est jusqu'à la cendre dont le visage de l'infante va être recouvert qui ne nous illustre l'une des cérémonies pénitentielles de l'Eglise:
- "Souviens-toi, ô être humain, que tu es poussière et que tu redeviendras poussière".
Sur ce scénario empli de lueurs mauves suivons l'infante dans toutes les péripéties de sa fuite... N'est-ce pas ici le cheminement de l'homme ou de la femme qui a choisi la doctrine christique. Le monde ne peut comprendre un tel être, il ne voit plus que cette peau d'âne qu'il méprise. Il ne sait que railler ce qu'il ne peut comprendre ou bien encore se mettre en colère contre lui.
Pourtant l'initié chrétien sait que l'essentiel de lui-même est hors d'atteinte, enterré dans les profondeurs de son être:
- "Votre cassette suivra vos pas sous terre" dit la Fée.
Et l'infante sait se réserver des moments de solitude pour faire ressurgir sa cassette et revêtir ses ornements spirituels... Les fêtes et les dimanches, nous précise Perrault.
Vie contemplative, liturgique, sacramentelle que le conte nous fait entrevoir avec un merveilleux talent.
L'infante (c'est à dire l'Eglise) se mire, puis se baigne dans une eau limpide... Puis après cet examen de conscience et ce baptême, elle revêt la robe couleur de soleil.
C'est alors que le fils du roi la voit à travers une serrure.
Nous ne répéterons pas ce que nous avons déjà écrit sur le symbole des clefs et l'Ordre mineur de portier dans le sacerdoce... mais les expressions de Perrault: "il entra dans une sombre allée"... "il sortit avec peine de cette petite allée sombre et obscure" illustrent bien les difficultés de l'introspection.
Remarquez que pour le fils du roi - d'où il est (monde astral) - puisse voir l'infante, il faut que son corps de lumière (corps astral, c.a.d. semblable à la lumière des astres) soit suffisament devenu lumineux. C'est au cours de cette illumination intérieure que l'infante devient visible, parce que son aura transparaît, comme celle de Jésus-Christ lors de la transfiguration.
Mais le fils du roi exprime ses désirs:
- "Que Peau d'âne me fasse un gâteau !"
Le seul moyen de retrouver sa bien aimée passe par un aliment. Mais en lisant le conte certains pourraient penser qu'il s'agit d'une coïncidence et ne pas faire la relation entre la mesure de farine du gâteau de Peau d'âne et celle de l'Eucharistie. C'est pourquoi Perrault va bien prendre soin de faire glisser dans cette pâte un anneau. Que symbolise ce cercle d'or: l'éternité.
Maintenant cette pâte n'est plus une pâte ordinaire, elle est porteuse d'un signe: celui de la Nouvelle Alliance, Mystère de Foi.
Sur le cercle d'or pur de la bague - le conteur initié ne saurait manquer une telle précision - sur le cercle d'or, il y a une émeraude.
La Légende dorée de l'école mystique nous contait au moyen-âge que cette pierre figurait jadis sur la couronne de Lucifer comme insiqgne de sa qualité de porte lumière. Vint la grande révolte où Lucifer fut vaincu, renversé et, tandis qu'il basculait dans l'abîme sous le choc de la lance de Saint Michel, l'émeraude qu'il portait encore sur sa couronne d'archange se détacha de son front et roula sur terre.
Un jour un artisan trouva cette émeraude gigantesque, il la tailla en forme de vase, de calice.
Puis ce fut dans ce vase d'émeraude que Jésus célébra la Cène.
Plus tard Joseph d'Arimathie, le fidèle qui mit Jésus au sépulcre, se rendit acquéreur de ce très précieux vase: le Saint Grââl dont il fit une relique pour l'Eglise.

Ce serait trop alourdir ces commentaires que de vous redire le cycle du Grââl, si célèbre dans la chevalerie. Qu'il vous suffise de constater que le gâteau de Peau d'âne c'est l'hostie, et le cercle d'or tombé de son doigt c'est le calice, cercle d'or de l'éternité.

Pour qui voudrait employer pour déchiffrer ce récit les lames majeures des "Clavicules de Salomon" qu'il note:
phe - nombre 17 - la nature - c'est la robe couleur du temps.
tsade - nombre 18 - la lune - c'est la robe couleur de lune.
coph - nombre 19 - le soleil - c'est la robe couleur de soleil.
Eliphas Lévi dit aussi:
phe - la nature immortelle - azur.
tsade - distribution hiérarchique de la lumière, l'occultisme, le dogme, l'ésotérisme.
coph - la vraie lumière, l'or philosophique, la cité sainte.
Après quoi il n'y a plus qu'une lame à tirer:
resch - la peau d'âne.
Eliphas Lévi nous indique:
resch - lettre du nombre vingt - hiéroglyphe: l'ange du tombeau - la reconnaissance de tout ou le grand arcane de la vie éternelle.
La forme même de la lettre resch évoque un revêtement qui peut symboliser hiéroglyphiquement la peau d'âne.
Les historiens qui se penchent sur les temps mérovingiens, puis sur le moyen-âge s'étonnent d'une fête étrange, d'une insolite liturgie qui se célébrait dans les cathédrales et les églises et dont semble s'être perdu l'usage et le sens: c'était la fête de l'âne.
Que faisait au "lieu le plus apparent", devant l'autel même où se célébrait la savante et profonde liturgie gallicane, ce maître âne qui étalait ses longues oreilles... ? C'est ce que savait encore Perrault en 1694, mais que peu d'entre nous sont capables de réaliser aujourd'hui.

En tout cas, nous savons au moins comment était célébrée la messe pontificale de messire l'âne puisqu'un évêque gallican nous en a laissé le rituel: il s'agit de Monseigneur Pierre de Corbeil, archevêque de Sens (1194 à 1212).
Ce devait être une chose bien curieuse de voir voir pénétrer dans la cathédrale de Bordeaux ou dans celle de Sens, dans celle de Rouen ou dans celle d'Autun et dans bien d'autres encore un âne somptueusement revêtu d'une chape d'or, et de voir les coins de cette chape soutenus pompeusement par les quatre chanoines les plus importants du Chapitre.
Et l'âne ne restait pas à l'entrée, on le conduisait - avec les marques du plus grand respect - jusqu'au choeur du sanctuaire, du côté où était le siège épiscopal et la liturgie avait cet introït:
- "Orientis partibus, adventavit asinus, pulcher et fortissimus
Saltu vincit hinnulos, damos et capricolos".

Ce qu'à peu près nous pouvons traduire:
- " Il nous est venu de l'orient un âne plein de puissance et de grâce
cet âne a devancé à la course les faons, les daims, les chevreuils".

Notons bien que l'âne "est venu de l'orient".
Quand vient le jour de l'Ascencion, l'Eglise à la Communion chante le Seigneur qui: "monte à l'orient, au plus haut des cieux".
Quel est donc cet âne ? Quel mage symbolise-t-il qui battit à la course les trois rois-mages traditionnels symbolisés par le daim, le faon et le chevreuil ?
Nous savons qu'il est beau et fort.
Dans la cathédrale le peuple des fidèles ne se pose pas tant de questions, il chante à plein poumons:
- "Hez, sire âsne, car chantez,
Belle bouche rechignez,
Du foin vous aurez assez
Et de l'avouène à plenté".

A "plenté" c'est à dire "en suffisance", "en grande quantité", "en plénitude"... Et non à "planter" comme l'écrivent certains auteurs ignorant ce mot de vieux français.
- Hi han ! Hi han ! répondaient les fidèles au cours de cette étrange cérémonie où d'un bout à l'autre ce braiement remplaçait le classique Amen.
- "Ce qui étonnait les étrangers
C'est qu'au lieu le plus apparent
Un Maître âne........."

Ce Maître âne, bien avant que Perrault ne le glisse dans son conte, des Maîtres sculpteurs l'avaient ciselé dans la pierre tenant l'évangéliaire, comme dans la cathédrale de Strasbourg, ou jouant de la musique comme dans la cathédrale de Nantes; en chasuble ou en manteau de choeur, avec une mitre, avec une crosse, avec un rouleau, avec un livre, avec une flûte, avec une vièle, avec une trompette... Ce Maître âne est partout au lieu le plus apparent.
Etonnez-vous, étrangers au symbolisme, le bon Perrault rit dans sa barbe. Il a réussi à sauver le message asinaire en l'enveloppant dans un conte pour bambins. La Compagnie des Invisibles, la Secte des Dévots n'y ont vu que du feu et la police a laissé publier et diffuser l'histoire...

- "Sans craindre donc qu'on me condamne
De mal employer mon loisir
Je vais pour contenter votre juste désir
Vous conter tout au long l'histoire de Peau d'âne.

Nous y prenons un plaisir extrême, cher Monsieur Perrault
http://lieuxsacres.canalblog.com/archives/2011/02/06/20321412.html
http://www.gallican.org/peaudane.htm
http://www.ane-agile.com 

jeudi 1 juillet 2010

1ére RANDONNEE bâttée pour Noisette

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"So smart, 
je broute avec mon bijoux en fourrure."

Noisette est maintenant arrivée depuis quelques semaines, 
Elle a pris de l'état très vite, ses sabots commencent à bien sonner 
lorsque l'on marche sur du goudron, 
grâce au baume spécial que j'ai fabriqué pour ses pieds 
(bientôt en vente sur le site).

Les douleurs qu'elle ressentait les premiers jours suite au parage sévère sont oubliées.
Ses aplombs s'améliorent bien plus vite que je ne l'imaginais.

En cette saison, les cocos sont très demandés dans le village 
pour des travaux de débroussaillage, 
Donc nous parcourons beaucoup les chemins environnants.
Je les laisse un peu à la diète légère environ 1 jour sur trois, d'une part pour éviter 
qu'ils deviennent obèses mais aussi pour ne courir aucun risque de fourbure.
L'idée est aussi de les habituer à un rythme irrégulier 
tant au point de vu alimentaire qu'emploi du temps.
Il m'arrive même d'aller les chercher en pleine nuit pour les changer de pâture.
Ils sont toujours partant pour n'importe où, quelque soit l'heure du jour ou de la nuit, 
qu'il pleuve ou qu'il vente.
Le but est d'en faire des ânes de rando 
aptes à s'accommoder de toutes situations.
La seule règle à laquelle je ne déroge pas c'est de ne jamais violer l'intimité de leur enclos personnel, je n'y pénètre que pour inspecter les abreuvoirs, pierre à sel ou clôture 
ou bien sure les soigner en cas de besoin.

En dehors de cette espace privilégié, tout peut arriver !
Même par exemple que ce soir, au lieu d'aller tranquillement dévorer des chardons géants dans un magnifique petit pré qu'on avait quitté à regret avant hier, voila que Noisette repère un arrivage de bâts frais du matin.

L'inspectrice s'attarde à les renifler et tombe en arrêt devant de magnifiques licols 
garnis de fourrure bleue grand chic... Ha!  les filles et les fourrures...
C'est vrai qu'elle n'a pas encore de bât, 
je n'avais pas vraiment prévu de m'occuper de ça avant l'hiver, 
mais après tout pourquoi pas maintenant.
Je prends le tapis de Kali, lui fait sentir et le pose sur son dos doucement, puis je l'enlève et je suis tellement maladroit qu'en le remettant je touche ses oreilles avec...c'est ballot.
No soucis... j'en refais un tour, plus gentiment, hop ! 
Caresses, j'attrape un bât mélèze sur la pile et le lui pose sur le dos à l'instant même où elle repére un rosier, je lui offre une petite rose et pendant qu'elle la savoure, je règle les 4 sangles, j'attrape une paire de sacoches en cours de restauration, j'accroche sur le bât, 
je lui donne une autre rose et nous voilà partis.

Et là soudain le drame !
Kali reconnait son tapis et Persil croit qu'on va l'abandonner...
Légère bousculade au passage du portail, la miss reste en ligne fière comme une éolienne (et pourquoi pas ?)
Les 2 garçons emboitent le pas, curieux comme des pies (ça c'est plus connu...) 
de comprendre ce qui se passe.
Je me demande si cette ânesse s'est rendu compte qu'elle avait un truc de presque 
1 m sur le dos et discrètement je la serre contre une haie branchue.
Et bien oui elle s'en est rendu compte, car au moment ou les sacoches 
vont toucher la haie, elle change de coté comme une vieille routarde !
Quelques km plus loin les deux garçons décident de doubler, je vois les zoreilles de la pépète prendre un axe qui ne me dit rien de bon et 
100 mètres plus loin j'entends claquer des dents sur la croupe de Persil...
Miss No repasse en tête et visiblement les gars ont pigé que ce n'était pas négociable...

Etonnante petite Noisette, presque chaque jour elle m'invente un truc, 
et chaque jour je l'aime un peu plus.
Franchement ce soir elle m'a bluffé.
Elle a bien mérité son bât en mélèze, mais très vite je pense 
qu'elle en aura un en frêne et sur mesure.



Petit broutage en cours de route, pour la photo

Merci à Bérénice qui n'avait jamais vu d'âne d'aussi près,
pour l'accompagement de cette premiére.

Born to be love.

"Plus de journaliste maintenant, 
je vais manger mes chardons ..."


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1er maréchal ferrand pour Noisette

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Noisette dans sa montagne elle savait pas que les ongles ça se coupent...
Alors du coup je lui en ai parlé et on a fait venir Patrick.


En fait, Noisette était pas bien chaude pour la séance de manipédicure...
Sur la photo ça ne se voit pas trop, 
mais je suis en train de lui faire une prise de judo sur le nez,
histoire de libérer des endomorphines (on peut faire ça sans tord nez) et du coup ça évite à tout le monde de se retrouver sur le toit de mon beau camion.



Quand Patrick lui à rendu son premier pied, on lui a laissé 
le temps de réfléchir à cette nouvelle situation.
 C'était interressant de la voir lever puis poser son pied successivement, 
comme pour essayer son nouvel appui.



Du coup pour les 3 autres pieds, pas besoin de prise de judo,
 c'est quasiment elle qui donnait les pieds.
Et j'ai même l'impression que ça pressait !



                                                                           (enfin arriére !!!)

Et voilà, elle a l'air toute étonnée la miss.
Maintenant il va falloir rectifier les aplombs petit à petit
car forcément ils ont subit des déformations.
Dans 6/8 mois il n'y paraîtra plus.

Et en attendant, il faut arroser ça !!!

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mercredi 23 juin 2010

ÂNE CORSE


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Sylvestre Paccioni, fer de lance du combat pour la reconnaissance de l'âne corse, 
pose avec l'un de ses ânes à Vivario, dans le centre de la Corse, 
le 20 juin 2010 © AFP Stephan Agostini


Le combat d'une poignée d'irréductibles pour la reconnaissance de l'âne corse
L'âne de Corse, autrefois animal emblématique de l'île, compagnon de travail des paysans et bergers et ami des enfants, va être reconnu et valorisé grâce à l'entêtement d'une poignée d'irréductibles.
La Corse ne compte plus guère aujourd'hui qu'un à deux milliers de ces équidés, généralement gris, rustiques, intelligents et affectueux, essentiellement pour la promenade, le transport des bagages de randonneurs ou comme animal de compagnie.
Ils étaient plus de 20.000 dans les montagnes, villages et campagnes de l'île jusqu'au développement du transport automobile dans les années 1930.
Jusqu'à la fin des années 60, vendus à vil prix, ils partirent par troupeaux entiers pour l'Italie et la Provence où leur viande était transformée en saucisson. Ses défenseurs aiment à rappeler qu'un tel produit n'a jamais été consommé en Corse, en dépit d'une supercherie touristique en vogue il y a quelques années encore. 
Dans une société essentiellement rurale, chaque famille possédait au moins un âne pour transporter denrées, bois, pierres et autres matériaux de construction. Bête de somme endurante et sûre, il pouvait aussi porter des personnes sur les chemins escarpés de montagne et, attelé, aider au labour.
"L'âne, qui était en voie de disparition, est utile et il faut le faire travailler", souligne Sylvestre Paccioni, président de l'association "A Runcata" (le braiment) qui a entrepris de le faire reconnaître et valoriser.
En dépit de la désertification de l'intérieur, il peut en effet participer au développement du tourisme vert. Quelques passionnés veulent aussi rendre ses lettres de noblesse à cet animal peu connu et victime de préjugés en le réintroduisant dans les activités écologiques et environnementales.
"Nous allons recenser les animaux et définir les standards de la race, comme cela a été fait pour le cheval corse", a expliqué le secrétaire d'A Runcata, Jacques Grisoni, à la Fête de l'âne et du patrimoine de Vivario (Haute-Corse), le 20 juin.
Lors d'un colloque dans ce village de montagne du coeur de l'île, les responsables du Conseil du cheval ont indiqué avoir reçu le soutien du ministère de l'Agriculture pour travailler sur la filière asine.
Cette aide permettra de placer une puce électronique, sorte de carte d'identité, sur chaque animal. "Face à l'importation d'ânes du continent et de Sardaigne qui met en danger les éleveurs corses, il faut rapidement recenser le cheptel, notamment pour écarter les risques sanitaires", a indiqué Dominique Sbraggia, du Conseil du cheval.
Pour M. Grisoni, le développement du cheptel offre notamment des possibilités de développement dans le domaine environnemental.
"L'âne est le meilleur des débroussailleurs. Il peut aller là où les 4x4 et autres machines, souvent dangereuses en été avec les risques d'incendie, ne vont pas, notamment en forêt. Plus polyvalent, il fait aussi moins de dégâts que les autres animaux", souligne-t-il.
"Plus intelligent que le cheval car il mémorise les parcours et a l'instinct de l'obstacle", selon Mathieu Bonavita, éleveur à Frassicia (Haute-Corse), il peut être utilisé à l'école pour des sorties pédagogiques de connaissance de la nature.
Accompagnatrice de tourisme équestre et guide naturaliste à Serra-di-Scopamene, dans le massif de l'Alta Rocca, Paule Schlemaire se félicite ainsi d'employer depuis cette année une trentaine de ces "supers alliés pour travailler avec les enfants", dans le cadre d'un partenariat avec les écoles de cette région de Corse-du-Sud.

Mathieu Bonnavita, éleveur à Frassicia, un village près d'Aléria, 
traverse avec un âne Vivario,  village du centre de la Corse,
 le 20 juin 2010 lors de la fête de l'âne © AFP Stephan Agostini







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