mercredi 23 juin 2010

ÂNE CORSE


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Sylvestre Paccioni, fer de lance du combat pour la reconnaissance de l'âne corse, 
pose avec l'un de ses ânes à Vivario, dans le centre de la Corse, 
le 20 juin 2010 © AFP Stephan Agostini


Le combat d'une poignée d'irréductibles pour la reconnaissance de l'âne corse
L'âne de Corse, autrefois animal emblématique de l'île, compagnon de travail des paysans et bergers et ami des enfants, va être reconnu et valorisé grâce à l'entêtement d'une poignée d'irréductibles.
La Corse ne compte plus guère aujourd'hui qu'un à deux milliers de ces équidés, généralement gris, rustiques, intelligents et affectueux, essentiellement pour la promenade, le transport des bagages de randonneurs ou comme animal de compagnie.
Ils étaient plus de 20.000 dans les montagnes, villages et campagnes de l'île jusqu'au développement du transport automobile dans les années 1930.
Jusqu'à la fin des années 60, vendus à vil prix, ils partirent par troupeaux entiers pour l'Italie et la Provence où leur viande était transformée en saucisson. Ses défenseurs aiment à rappeler qu'un tel produit n'a jamais été consommé en Corse, en dépit d'une supercherie touristique en vogue il y a quelques années encore. 
Dans une société essentiellement rurale, chaque famille possédait au moins un âne pour transporter denrées, bois, pierres et autres matériaux de construction. Bête de somme endurante et sûre, il pouvait aussi porter des personnes sur les chemins escarpés de montagne et, attelé, aider au labour.
"L'âne, qui était en voie de disparition, est utile et il faut le faire travailler", souligne Sylvestre Paccioni, président de l'association "A Runcata" (le braiment) qui a entrepris de le faire reconnaître et valoriser.
En dépit de la désertification de l'intérieur, il peut en effet participer au développement du tourisme vert. Quelques passionnés veulent aussi rendre ses lettres de noblesse à cet animal peu connu et victime de préjugés en le réintroduisant dans les activités écologiques et environnementales.
"Nous allons recenser les animaux et définir les standards de la race, comme cela a été fait pour le cheval corse", a expliqué le secrétaire d'A Runcata, Jacques Grisoni, à la Fête de l'âne et du patrimoine de Vivario (Haute-Corse), le 20 juin.
Lors d'un colloque dans ce village de montagne du coeur de l'île, les responsables du Conseil du cheval ont indiqué avoir reçu le soutien du ministère de l'Agriculture pour travailler sur la filière asine.
Cette aide permettra de placer une puce électronique, sorte de carte d'identité, sur chaque animal. "Face à l'importation d'ânes du continent et de Sardaigne qui met en danger les éleveurs corses, il faut rapidement recenser le cheptel, notamment pour écarter les risques sanitaires", a indiqué Dominique Sbraggia, du Conseil du cheval.
Pour M. Grisoni, le développement du cheptel offre notamment des possibilités de développement dans le domaine environnemental.
"L'âne est le meilleur des débroussailleurs. Il peut aller là où les 4x4 et autres machines, souvent dangereuses en été avec les risques d'incendie, ne vont pas, notamment en forêt. Plus polyvalent, il fait aussi moins de dégâts que les autres animaux", souligne-t-il.
"Plus intelligent que le cheval car il mémorise les parcours et a l'instinct de l'obstacle", selon Mathieu Bonavita, éleveur à Frassicia (Haute-Corse), il peut être utilisé à l'école pour des sorties pédagogiques de connaissance de la nature.
Accompagnatrice de tourisme équestre et guide naturaliste à Serra-di-Scopamene, dans le massif de l'Alta Rocca, Paule Schlemaire se félicite ainsi d'employer depuis cette année une trentaine de ces "supers alliés pour travailler avec les enfants", dans le cadre d'un partenariat avec les écoles de cette région de Corse-du-Sud.

Mathieu Bonnavita, éleveur à Frassicia, un village près d'Aléria, 
traverse avec un âne Vivario,  village du centre de la Corse,
 le 20 juin 2010 lors de la fête de l'âne © AFP Stephan Agostini







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Symbolique des arbres. LE FRÊNE.

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Dans les légendes nordiques on raconte que c’est à partir d’un Frêne que l’homme
fut construit, et d’un Orme, la femme. 
Le frêne allié au serpent est un arbre central dans la tradition nordique… l’arbre cosmique des anciens norvégiens et des peuples germaniques, est un frêne dont la cime se confond
avec le ciel et dont les racines descendent aux enfers. Il relie les trois niveaux du cosmos.
Yggdrasil, l’Axe du monde autour duquel s’organisent les Neuf Sphères est un frêne.
Ses racines s’implantent à travers les mondes. L’une d’elles rejoint la fontaine d’Urd,
dont l’eau est tellement sacrée que nul ne peut en boire.
Chaque jour les dieux s’assoient à côté du puits pour juger les actions des hommes.
Une autre racine se prolonge jusqu’au pays des glaces pour atteindre la fontaine originelle
de tous les fleuves du monde.
Une troisième s’enfonce dans le pays des géants où est la fontaine de la sagesse.
Un serpent vit dans ces profondeurs et, chaque jour, un aigle descend du feuillage
pour le combattre, car il ronge une racine proche du royaume des morts ;
un jour il tuera l’arbre et le monde s’écroulera.
L’image mythique du serpent associé à l’arbre est partie importante du symbolisme phallique. Le frêne comme beaucoup des arbres à serpent est en même temps un arbre de génération
et de vie. C’est l’ultime recours des impuissants et de ceux auxquels un maléfice a noué l’aiguillette. Le frêne est l’ennemi du serpent qui donne la mort ; il guérit et est arbre de vie.
Il chasse les serpents et par extension les personnes à langue venimeuse.
Le frêne éloigne les esprits malfaisants.
Les Dieux celtes se réunissaient au pied d’un frêne sacré dédié à Odin.
Chez les Grecs, le frêne représente la solidité puissante. Son bois sert à faire les lances.
C’est l’arbre de Poséidon, Dieu des océans.


On constatera que souvent (selon les espèces) les feuilles sont divisées en quatre pairs dont une terminale porte à neuf le nombre de feuilles, ce qui fait des ces dernières des talismans magiques et protecteurs de part le nombre Neuf, nombre magique par excellence à rattaché ainsi aux neufs mondes selon les nordiques. Arbre d’Odin, il est idéal
pour tous les travaux runiques et divinatoires, et plus largement, ésotériques.
  
C’est un excellent conducteur des Energies. De ce fait il est très souvent utilisé pour la fabrication de baguettes. C’est par ailleurs dans le frêne que furent jadis taillés aussi certaines lances et armes, notamment selon la légende, Gungnir, la Lance d’Odin.
Sa forme élancée, son bois ferme et droit, on fait de lui l’arbre de prédilection
 pour la fabrication d’outils et d’armes. 
Le frêne est si important dans la tradition druidique, que les moines chrétiens, au moment de la christianisation, brûlent les frênes sacrés des villages. C’est l’arbre du pouvoir de la mer, de l’eau. Il est vénéré par les Gaulois et les Irlandais qui en font des talismans pour se protéger de la noyade. Les rames et la quille des coracles irlandais et gallois sont en frêne. Les feuilles de frêne sont une excellente nourriture pour les ânes, les chèvres et les moutons.

Une ligne de frênes bordait la crête comme du lierre se cramponnant aux ruines, mais plus bas, sur les pentes, et au fond de chaque ravin, les troncs massifs des châtaigniers
se dressaient vers le ciel sous leur tente de feuilles.
(Robert Louis Stevenson : Voyages avec un âne dans les Cévennes).
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J'aime, repartit Ulenspiegel, à voir un beau frêne bien feuillu, croissant au soleil en sa native verdeur ; mais je hais à la mort ces laids bâtons de bois saignant encore leur sève, débranchés, sans feuilles ni ramilles, d'aspect farouche et de dures accointances
(Charles de Coster : La légende et les aventures héroïques, joyeuses et glorieuses d'Ulenspiegel et de Lamme Goedzak au pays de Flandres et ailleurs).































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mardi 22 juin 2010

SITE sur les BOURDONS de PELERIN

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Je vous invite à visiter le site que j'ai créé pour Jean François DEMANGE,
et ainsi à découvrir ses indispensables Bourdons

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dimanche 13 juin 2010

ARRIVEE DE NOIZETTE chez l'ane-agile






Découverte par "hasard" sur une annonce alors que je cherchais un âne solide et attelé, Miss Noisette a rejoint la maison et les deux "garçons".
Je ne sais toujours pas pourquoi, j'ai téléphoné à cet annonceur alors que l'âne qu'il vendait ne correspondait pas à ma recherche... 

Le paysan est clair: "C'est ce prix là où de toute façon elle part à la foire" Quand on est auvergnat un peu maquignon, on sait ce qui se cache derrière ces mots.

3 Juin 2010, me voilà parti en direction d'Ambert, camion astiqué, licol et billets en poche.
Les pâturages du coin sont occupés en grande partie par des ânes. Il faut dire que nous sommes dans le fief de l'association Adada de mon amie Marinette. 
2 km avant le lieu du rendez vous, une voiture me serre à un croisement, le conducteur demande "Vous venez chercher l'ânesse ?"
Le camion ne passe pas inaperçu ! Je n’ai pas le temps de vraiment répondre que le gars me dit de le suivre...
On arrive à la ferme, un âne est là de dos avec deux chevaux; les sabots  et aussi les ventres des 3 animaux dépassent quasiment de l'enclos en fil barbelé et morceaux de ferrailles en tous genres.

"Oh Shit !" j'ai fait 200 bornes pour ça ! 

Le mec: «Y sont bien nourrit hein !!! " 

Moi: "Ben ... Y sont pas trop vermifugé là ..."

Le mec : "C'est pas la peine on les changes de pâture souvent"

(Là t'as deux solutions: tu l'ouvres ou tu la fermes... Ancien faucheur d'OGM ayant passé du bon temps à me fritter avec des paysans pour avoir voulu leur expliquer que j'avais un point de vue différent du leur, je choisi provisoirement l'option 1...) J'aime bien comprendre pourquoi les gens font des trucs que je ne comprends pas.

Le mec: "Bon,  on va l'attraper"

Ha ? Moi j'ai plutôt envie de me barrer, mais le gars a déjà enjambé la barrière avec mon licol et monte à l'assaut.
Dont acte: je le suis, l'ânesse voyant sa dernière heure arrivée se barre et saute par dessus des ferrailles, manque de bol son gros bide reste coincé sur la barrière avec les deux postérieurs à la traine.

Le mec, à la cantonade: "On va en profiter pour l'attacher !"
Ca sent le terroir.
Cash, il se jette sur le fauve pour le ligoter, mais il a dans les mains un licol genre américain made in l’Ane Agile et il sait pas comment ça s’attache, donc il m’appelle à la rescousse.

Perso j’étais en train de calculer comment j’allais me barrer de là par le plus court chemin et dans les plus brefs délais.
Mais je dois d’abord récupérer mon licol, je m’avance donc et là tout se passe très vite : Je vois pour la première fois la tête et les yeux de l’ânesse…
On est sous un chêne, il fait beau, elle a de grands yeux doux maquillés de blanc, je l’appellerais donc Noizette. (Logique, non ?)

Je récupère mon licol des mains du paysan, dans le même mouvement il se retrouve autour de la tête de l’ânesse (le licol, pas le paysan….).

Le gars fait tomber la barrière en faisant très attention de ne pas la blesser (l'ânesse, pas la barriére ...) et nous voilà parti en direction du camion, elle me suit comme si on avait déjà traversé les volcans ensemble !
Arrivé au camion, elle le hume mais ne cherche pas à se dérober, son futur ex-propriétaire arrive et  je sens qu’on va avoir des divergences de point de vue sur la méthode à employer.
Là vous imaginez la scène à laquelle on a tous assisté des dizaines de fois sur les foires et malheureusement ailleurs…

Enfin,  disons que de mon coté je fais semblant de tirer et de son coté le gars fait pas semblant de pousser. Ca ne sert bien sure à rien car la bourrique est toujours tanké derrière le camion.

Trois minutes plus tard pendant une accalmie, elle tourne la tête comme pour regarder une dernière fois ses compagnons d’infortune et saute dans le camion.
Que se passe-t-il dans la tête d’un âne ?

Il me plait à penser que c’était son choix.

La maman du vendeur a préparé un bon café avec du lait de la ferme (du vrai !) et un gâteau maison. Ces gens sont sympathiques et aiment leurs animaux mais leurs considérations sont différentes des miennes. J’en apprends un peu sur Noizette et pas mal sur d’autres choses. Ils sont contents, moi aussi. Noizette attends dans le camion que j'ai garé à l'ombre  d'un tilleul en fleur.

La route du retour se passe paisiblement, il fait 32 ° mais le camion est climatisé. Elle transpire un peu : c’est le stress plus que la chaleur.
A l’arrivée elle descend tranquillement du camion, je prends conscience de son état, de la longueur de ses sabots, des kilos de strongles et d’ascaris qu’elle doit contenir.

Je la présente à Kali et Persil et fonce à la pharmacie acheter du vermifuge, ce n’est pas mon style habituel ce type de produit mais là je décréte  l’état d’urgence.


"je sais pas ou on on va, mais ça pourra pas être pire"


"Vais je bien le descendre ...?"


impressions ...


L'accueil  des chats



Moi c'est Noizette des Mont d'Ambert.

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